Cette Cyclo-sportive part de Clermont Ferrand, fait le tour du Puy de Sancy, et arrive au sommet du Puy de Dôme. 163km, 2950m de dénivelé.
Départ 8h15
pendant les 20 premiers km, la course est neutralisée pour traverser la ville… J’évite à 2m près une chute collective…
court arrêt collectif « pipi » et les fauves sont lâchés…
j’arrive à prendre le train à environ 20-30m de la tête du peloton et fais le maximum pour ne pas perdre trop de terrain dans les petites bosses passées en force… je remonte à l’avant du peloton à chaque faux plat…
L’allure s’accélère progressivement dans la montée principale du début de la course, une gène respiratoire me fait souffrir… qu’importe… je continue… en restant assez proche de la tête du peloton… mais au bout de 5 km de montée, ça n’est plus tenable : j’ai l’impression d’avoir un couteau dans le bas du poumon droit… je lâche prise, le peloton s’échappe et me voilà semé…
Le moral est bien bas à ce moment… je me demande même si je vais pouvoir terminer… quant au classement… je serais… loin … voilà le triste résultat d’un entraînement incomplet ! (à ce moment je ne me suis pas rendu compte qu'une partie du peloton avait déjà explosé derrière moi)
Quelques autres coureurs semés avant moi me reprennent… et on rattrape un autre groupeto, semé lui aussi…
Le paysage montagnard d’Auvergne, me donne la force de poursuivre… la douleur disparaît… totalement ! nuages, soleil, pluie, trombes d’eau assez chaude, soleil… ça sera comme ça toute la course…
Une fois sur le plateau, les bosses sont souvent passées en force : pas très longues, mais parfois raide… ça me tue à petit feu : l’effort est fractionné en permanence… je surchauffe un peu et malgré la pluie, j’ai une soif… au bout de 100km, je suis à sec (1,5l dans les bidons au départ), je suis obligé de m’arrêter… je suis le seul… 300-400m à rattraper… j’y arrive, mais cela me coûte cher en énergie.
Les « petites » bosses continuent… je prends du retard sur l’arrière … 5m… 10m…. 15m… NON : je rentre… et voilà que ça recommence : 5m… 10m…. 20m … NON et NON : je rentre… et à chaque nouvelle montée en force, c’est pareil…
J’ai l’impression de me traîner… en plus mon compteur ne m’indique plus rien, ni vitesse, ni moyenne… ni temps ou heure… je demande à un coureur s’il à la moyenne … 31,2 km/h… bizarre... je ne comprends pas... j’estime plutôt à 25-26km/h… je reste sur cette « mauvaise » idée…
Dernière montée en force, je me prends 30m… malgré un début de crampe…j’accélère à la fin de montée et je rentre d’extrême justesse dans le groupe… un peu de plat et de descente et …Ouf ! Le Puy de Dôme se dresse devant nous !
Ce coup ci, je n’arrive plus à tenir dans ce petit groupe… mon physique me lâche… et me dit, qu'un triple plateau irait bien pour grimper ces 4km100 à 12% régulier… sous une pluie orageuse et dans le brouillard…
Je monte, lentement et régulièrement… j’arrive au sommet, vidé…
Un ravitaillement sympa me redonne les forces pour rentrer à Clermont-Ferrand… mais je ne sais rien de ma course : pas de chrono donné, et compteur parti en vacances… je dois être au milieu du classement…de justesse dans la première moitié avec un peu de chance… avec environ 25 de moyenne…
Résultat et classement officiels, sur 299 partants :
je suis 48ème / 266 arrivants à 29,51 km/h de moyenne. (17 / 51 de ma catégorie d’âge 30-39ans)
Pascal Stotz
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